Toujours à l’affût d’un sursaut de Nicolas Sarkozy, Gaël Sliman insiste dans son commentaire du sondage BVA-Orange-L’Express France-Inter (29 mars 2011) sur un gain de 2 % des opinions favorables au président de la République, suggérant à deux reprises que la Libye, et non l’alibi, pourrait en être la cause. 2% : au diable les incertitudes et les marges d’erreur. A propos de coefficient de redressement, sur quels résultats électoraux précédents ont été calculés les scores d’intentions de vote des candidats et non candidats que présente également ce sondage ?
Exemple : nous apprenons que « l’hypermédiatique » Jean Luc Mélenchon, et candidat, est supplanté par le « taiseux », et non candidat Besancenot (4% contre 7%).
On admirera l’explication politologique dépourvue de toute démonstration de Gaël Sliman qui a un vague souvenir de ses études lorsqu’il écrit : "Ce dernier (Jean Luc Mélenchon), sans doute allé trop loin dans sa posture tribunicienne semble avoir perdu la main ». Or il n’y avait pas de Parti de gauche à l’élection présidentielle de 2007. A-t-on fait le redressement à partir du résultat de Marie-George Buffet en diminuant fortement les chiffres bruts ? Probable avec un petit coup de pouce intuitif. Encore une raison de réclamer la publicité des chiffres bruts, comme le Sénat l’a demandée. Cela éviterait peut-être que les sondeurs comme Gaël Sliman fassent leurs confessions idéologiques et se prennent pour des démiurges.