Des études suggèrent que les fortes fluctuations dans les sondages, à l’image des rebonds dont bénéficient les candidats après leur convention, sont principalement provoquées par des partisans plus désireux de parler aux enquêteurs suite aux bonnes nouvelles de leurs candidats préférés qu’en cas de revers. Andrew Gelman, professeur à Columbia University a en effet remarqué que lorsqu’un candidat semble enregistrer une poussée dans les sondages la part de répondants qui déclarent appartenir à son parti politique – ils pouvaient déjà être des sympathisants – augmente.
Plus probant, une récente campagne d’enquêtes dans différents Etats donnant Trump en tête des intentions de votes, comme celle de l’Ohio réalisée du 9 au 12 septembre par Ann Selzer (une spécialiste reconnue) comptabilise plus de sondés se déclarant Républicains que lors de précédents sondages. Il est possible, même si ce n’est pas totalement certain, que les Démocrates mécontents n’étaient pas d’humeur à décrocher leur téléphone lorsque les sondeurs les ont appelés, même s’ils demeurent certains de tirer sur la manette Hillary Clinton en novembre.