Après 8 ans d’activité intense il est bien clair que la critique revient souvent sur les mêmes points et exige moins de continuité. Il est tout aussi clair que cette critique ne perturbe guère l’économie des sondages. Les intérêts de la classe politique et des médias restent les mêmes et on voit mal comment les sondages ne continueraient pas à nourrir les uns et les autres.
Il n’y a pas d’idée juste qui s’impose par sa propre force ici comme ailleurs. Il faut donc en toute lucidité et sans illusion prendre acte. Peut-être l’activité de l’Observatoire a-t-elle seulement contribué à augmenter le scepticisme raisonné et à nourrir l’esprit critique sur les résultats des sondages et leurs effets. Nous en avons des signes fréquents. C’est l’entretien de cet esprit qu’il nous faut donc poursuivre avec les ressources disponibles. Dorénavant, l’Observatoire des sondages va donc ralentir sa production en intervenant plus sélectivement soit parce qu’un fait nous parait spécialement significatif soit parce qu’il est nouveau.