Le quotidien Le télégramme publiait le 18 septembre 2020 sur son site internet des résultats d’un sondage d’intentions de vote (a priori confidentiel commandité par LREM) relatif aux régionales de mars 2021. En Bretagne, le parti d’extrême droite RN figurait en tête des intentions devant LREM et EELV (cf. ci-dessous version papier datée du 19 septembre).
A part le nom du commanditaire, aucune mention de l’identité du sondeur, de la taille de l’échantillon, de la méthode utilisée, du mode d’administration etc., autrement dit une publication en totale infraction avec la loi de 1977 sur la publication des sondages électoraux. Difficile de croire qu’en publiant une « nouvelle » aussi « peu » documentée le quotidien breton ne savait pas ce qu’il faisait : de l’intoxication électorale.
Une intoxication qui n’a pas troublé la commission des sondages. Dans un communiqué publié certes rapidement, sans qu’aucune sanction ne soit prononcée ni même envisagée, elle entérine la violation de la loi qu’elle est censée faire respecter donnant de fait quitus à toute tentative manipulation électorale. De quoi réjouir si besoin tous les spin doctors professionnels ou amateurs. Et la presse ?