Pain béni. Des ministres indonésiens, le procureur général et l’ambassadeur indonésien à Canberra ont excipé de ce sondage pour justifier l’exécution des 9 de Bali. Ils n’ont évidemment pas évoqué ce sondage Nielsen qui en 2010 disait l’inverse (28 % de oui). De bonne guerre si l’on veut : on utilise les « bons » sondages et on oublie les « mauvais ». Et on ne se préoccupe pas du tout de leur « qualité » s’ils sont « bons ». Le sondage favorable ne portait pas en réalité sur le sort réservé aux deux Australiens mais sur le principe de la condamnation. Il était en outre effectué par SMS où il suffisait de répondre par Yes or No. Ce qu’on appelle un snap poll. Qu’importe, Gary Morgan, président de cet « institut », mis en cause avait la réponse toute faite des sondeurs de la planète : « Nous mesurons l’opinion publique, nous ne faisons pas l’opinion publique ». Il existe en Français une belle formule, pas meurtrière du tout, qui devrait être testée par les sondeurs. Combien de sondés sont-ils favorables à « mort aux cons » ?
Les 9 de Bali : sondage et peine de mort (suite)
jeudi 30 avril 2015
Pour tuer collectivement, les dirigeants indonésiens ne disposent pas seulement des sondages indonésiens. Un sondeur australien leur avait déjà fourni une donnée intéressante en faisant un sondage sur la peine de mort selon lequel 52 % des Australiens lui étaient favorables [1]