observatoire des sondages

Même Jean-Luc Mélenchon

jeudi 5 janvier 2017

On avait connu Jean-Luc Mélenchon circonspect sur les sondages. Mais il faut croire que les candidats ne peuvent se permettre les lucidités intellectuelles quand ils sont en campagne. Et si les sondages ne valent rien quand ils ne sont pas bons, pourquoi s’en priver s’ils sont favorables ? Et de s’emparer alors des méthodes qu’on est prompt à moquer chez les autres.

Ainsi l’ironie de la déclaration de Jean-Luc Mélenchon sur l’utilité d’un candidat du PS est plus calculatrice que provocatrice puisque le candidat utilise à son profit l’argument du vote utile :

- « Jusqu’à présent, l’ultime justification du candidat socialiste, c’était d’être en tête dans les sondages. Il se présentait alors comme le ’vote utile », constate M. Mélenchon dans le quotidien du soir. Mais, argumente-t-il, « actuellement, le PS est en troisième position derrière M. Macron et moi-même ». « Dans ces conditions, sans projet et sans avantage électoral, à quoi bon un candidat du PS ? » (Cf. Le Monde, 6 janvier, 2016).

Lire aussi

  • Un début d’été presque sans sondage ? C’était faire fi de Bolloré

    27 juillet 2024

    Moins d’une semaine après un sondage du 18 juillet qui annonçait une « belle » unanimité des Français face aux récidivistes (87% et pour lesquels la justice doit se montrer beaucoup plus sévère), deux (...)

  • Le prix du livre politique 2024 expliqué aux néophytes

    16 juin 2024

    Le prix du livre politique, à ne surtout pas confondre avec le prix du livre de science politique, a couronné cette année l’autobiographie de l’ancien directeur du Cevipof, Pascal Perrineau (27 avril (...)

  • Question naïve

    26 février 2024

    Qui fait le lien entre le grand nombre des sondages et l’actualité sociale ? D’un côté, les sondages se sont multipliés depuis plusieurs décennies ; de l’autre les mouvements sociaux sont plus fréquents (...)