58 % des sondés sont favorables au projet contre 42 % opposés. Sur le référendum les chiffres diffèrent sensiblement : 51% voteraient oui, 39% non. Et 10% ne donnent aucune indication sur leur vote.
Au vu des caractéristiques du sondage la question de sa qualité est vite réglée, l’examen des résultats est même superflue. Quelques remarques non exhaustives :
1- L’échantillon est doublement non représentatif par son mode de constitution spontanée (sondage par internet) et par sa taille (545 personnes moins les 10% qui ne se prononcent pas soit 490 personnes). Cet effectif est nettement insuffisant, faute d’avoir reçu suffisamment de réponses des internautes locaux même en promettant une rémunération.
2- Aucune abstention n’est indiquée.
3 - Si l’on consentait à accepter le tableau des marges d’erreur fourni par le sondeur ( 4,5 %), le oui serait compris entre 46.5% et 55,5% , le non entre 43.5% et 34,5%.
4 - Qui est le commanditaire du sondage ? On sait que la presse ne les paie pas. Devinette : ne serait-ce pas une entreprise de construction ?
5- La fiche technique est incomplète la mention indiquant que la notice détaillée est disponible auprès de la Commission des sondages est absente alors qu’il s’agit d’un sondage électoral qui contraint au dépôt (loi de 1977).
6 - Au regard de tous ces biais et opacités, la presse ne devrait pas évoquer ce sondage. Et pourtant.