France Soir est assurément un bon client de l’Ifop si l’on s’en tient au nombre des sondages parus dans le journal, quatre au moins, entre le 17 et le 24 janvier 2011, le dernier concernant l’opinion des « Français » à l’égard de Carla Bruni (cf. Propagande et désarroi présidentiel : l’Ifop, Carla Bruni et Nicolas Sarkozy). Les trois précédents portaient sur les personnalités incarnant le mieux "les valeurs et les idées du centre" (sans aucune indication sur les dites valeurs ou idées), les pronostics quant à la présence de Marie Le Pen au second tour de la présidentielle de 2012 et enfin la préférence des Français quant à la date de l’annonce par DSK de sa participation à la primaire socialiste. Autant dire des questions primordiales !
En fait, il s’agit d’un seul et même sondage, composé comme les enquêtes omnibus sur tout et n’importe quoi, que le quotidien a coupé en quatre [1]. On peut faire confiance au professionnalisme de l’Ifop pour faire ingurgiter ce mélange à un "échantillon représentatif" issu de la masse de manœuvre des sondés et lui soutirer les réponses. La force de persuasion du sondeur s’est d’ailleurs accrue puisque la moyenne de NSP (ne sait pas) dans les enquêtes par téléphone a été réduite à 1% dans les « études » publiées par France Soir.