Nathalie Saint-Cricq (France 2) : Sa stratégie est claire. Il part du principe que la meilleure défense c’est l’attaque. Il attaque les journalistes, il dit qu’il a vécu une épreuve, qu’il est une cible, parce qu’en général ce genre de chose est plutôt bien vue par l’opinion, qui n’a pas une passion folle pour les journalistes. Il transforme également une erreur, une bavure, à son avantage en disant : “moi je ne suis pas comme les autres. Vous ne m’entendrez jamais parler comme tous ces politiciens. Je suis différent, je pratique le parler-vrai et je ne changerai jamais". Finalement il est assez convaincant et il a retourné un problème en un avantage.
Julian Bugier (France2) : Garde-t-il ce soir le soutien de sa famille politique ?
Nathalie Saint-Cricq (France 2) : Sûrement pas de Valérie Pécresse, qui n’a pas du tout apprécié les fameuses ’conneries’ dont il parle, sûrement pas de Nicolas Sarkozy, qui est entré dans une colère noire, quand Laurent Wauquiez l’a appelé. Après, il y a l’opinion : il est possible que cette façon différente de parler puisse marcher et même plaire”.
Est-ce encore du journalisme ?