Interrogée à propos de ce sondage sur BFM-TV la vice-présidente de l’Ifop, et ancienne présidente du Medef, Laurence Parisot, s’est dite « gênée » par la question (11 septembre 2014). Jean-Luc Mélenchon, lui, n’éprouve aucune gêne en utilisant ce sondage manifestement truqué dans son plaidoyer pour une VIe République :
« Comment garantir le droit du peuple à exercer sa souveraineté, même entre deux élections ? Le référendum révocatoire en cours de mandat le permet. Si un nombre prédéfini de citoyens le demande, un référendum est organisé pour savoir si un élu peut garder son mandat ou être déchu. Cette procédure s’appliquerait à tous. Donc aussi au président de la République. Si, selon les sondages (IFOP, réalisé du 8 au 9 septembre), 62 % des Français souhaitent qu’il s’en aille plus tôt que prévu, il faut que cela soit possible sans barricades ». (« Pour une VIe République avec une souveraineté populaire jusqu’au bout » in Le Monde, 18 septembre 2014).
Deux morales ?
Les sondages truqués servent aussi bien que les autres.
En politique on ne saurait bouder tout ce qui sert.