observatoire des sondages

Jean-Luc Mélenchon : un politique sans gêne

samedi 20 septembre 2014

Le 11 septembre 2014, l’Ifop publiait en association avec le Figaro magazine un push poll sur les « perspectives s’ouvrant à François Hollande d’ici la fin de son mandat ». Il n’était pas possible d’être hostile aux options proposées ou de ne pas avoir d’opinion. Ce sondage auto-administré n’offrait en réalité pas d’alternative sinon partir (cf. Toujours plus fort : du push poll au putsch poll).

Interrogée à propos de ce sondage sur BFM-TV la vice-présidente de l’Ifop, et ancienne présidente du Medef, Laurence Parisot, s’est dite « gênée » par la question (11 septembre 2014). Jean-Luc Mélenchon, lui, n’éprouve aucune gêne en utilisant ce sondage manifestement truqué dans son plaidoyer pour une VIe République :

« Comment garantir le droit du peuple à exercer sa souveraineté, même entre deux élections ? Le référendum révocatoire en cours de mandat le permet. Si un nombre prédéfini de citoyens le demande, un référendum est organisé pour savoir si un élu peut garder son mandat ou être déchu. Cette procédure s’appliquerait à tous. Donc aussi au président de la République. Si, selon les sondages (IFOP, réalisé du 8 au 9 septembre), 62 % des Français souhaitent qu’il s’en aille plus tôt que prévu, il faut que cela soit possible sans barricades ». (« Pour une VIe République avec une souveraineté populaire jusqu’au bout » in Le Monde, 18 septembre 2014).

Deux morales ?

- Les sondages truqués servent aussi bien que les autres.

- En politique on ne saurait bouder tout ce qui sert.

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