D’accord, on n’y est pas mais cela a été bien précisé aux sondés qui se sont donc transportés en 2017. Ils ne sont pas 31 % (soit tout de même pas tout à fait un tiers mais ne chipotons pas) à déclarer une intention de vote FN, mais seulement 16 % à déclarer qu’ils le feront certainement, les autre ne l’excluent pas. Très différents. Le « score » de 31 % est donc tout à fait artificiel puisqu’il agrège trois types de réponses au moins :
les intentions de vote Le Pen.
ceux qui avertissent qu’ils sont prêts à tout si on ne les entend pas. Du genre « retenez moi ou je fais un malheur »... Il est vrai que s’il n’y avait pas beaucoup de gens « prêts » à le faire, on n’aurait pas parlé du sondage.
ceux qui estiment courageux d’affirmer leur liberté de parole et de choix. En somme une question de principe du genre on ne m’interdira rien...
Quant à considérer le noyau dur des intentions de vote (pas si dur que cela si loin de l’élection), le commentaire croit conforter la thèse d’un progrès du FN par la comparaison avec 2011 où ils étaient seulement 9 % au lieu de 16 %. Problème : on sait que les intentions de vote FN ont toujours été très fortement sous déclarées (il fallait redresser par un coefficient de plus de 2). Si la dédiabolisation du FN fonctionne, les sous-déclarations baissent et donc les intentions de vote peuvent monter sans correspondre à aucune montée réelle du FN. Le niveau n’a pas changé mais la jauge a été abaissée. Pas grave si l’Ifop et le JDD ne faisaient ainsi le jeu du FN dans sa stratégie de dédiabolisation. Voyez comme le FN monte disent-ils sans le savoir au public. Pourquoi pas vous...
Il faut peut-être leur pardonner car ils ne savent pas ce qu’ils font.