A l’unisson, les sondeurs se sont publiquement étonnés des intentions de vote de deuxième tour de l’élection présidentielle qui donnaient tous un écart important entre les deux candidats. Et, après un bref et léger resserrement, les derniers sondages donnent à nouveau un écart inédit situant François Hollande près de 60 % et Nicolas Sarkozy près de 40 % (Ipsos-Le Monde-Logica Business Consulting, 6 mars 2012 ; BVA-Le Parisien, 5 mars 2012 ; LH2-Yahoo, 4 mars 2012). A l’unisson, les sondeurs ont donc affirmé qu’il ne fallait pas prendre ces chiffres au sérieux et que l’écart final et réel serait bien plus faible : « Politiquement nous savons tous qu’il n’y aura pas des résultats de second tour à 57 ou 58 % » (Brice teinturier-Ipsos, « La vérité sur les sondages » - C dans l’air -, France 5, 27 février 2012).
Du coup, les sondeurs se sont déjà trompés car, soit les sondages sont proches du résultat et leurs prévisions sont erronées, soit ces dernières sont exactes et alors leurs chiffres seront démentis. Cruel métier.