L’Ifop a clos la vague des sondages avant leur interdiction à 48 heures du scrutin (Ifop-Fiducial-Paris-Match, 4 mai 2012). On s’en doute l’« institut » [1] de la présidente du MEDEF a donné l’écart le plus faible de tous les « instituts » à partir de son rolling-poll parfaitement irrecevable épistémologiquement comme on le dit ici depuis plusieurs mois. La campagne de commentaires, elle, continue à battre son plein pour assurer que rien n’est joué, avec le même sondeur dont le porte-parole n’hésite pas à contredire les dogmes de la profession en assurant horresco referens que les sondages peuvent avoir un effet sur le vote : « Actuellement, Nicolas Sarkozy pâtit de reports insuffisants pour pouvoir l’emporter. Pour autant, il peut se passer des choses d’ici dimanche, et peut-être lui permettre de monter son taux de reports. Et dans le même temps, du côté de la gauche, il pourrait se produire une démobilisation parce que les sondages sont bons et que ça paraîtrait gagné pour François Hollande » (Europe 1, 4 mai 2012 [2]). Cela pourrait arriver...et bien d’autres choses encore.
Le dernier coup d’archet de l’Ifop
samedi 5 mai 2012
[1] Cf. La fin des instituts de sondage.
[2] Frédéric Dabi directeur général adjoint Ifop France, et non comme l’indique à tort Europe 1, dirigeant de BVA.