Puisque les records semblent à la mode dans l’univers des sondages, à en croire les titres de presse, il en est un que la presse n’a pas relevé, il aurait fallu compter et non se contenter de répéter, c’est le nombre des sondages. Il est vrai que la commission des sondages n’a pas fait ce travail non plus. Elle ne s’est distinguée que par une grande apathie : deux interventions en tout et pour tout : un rappel au respect de la loi au début de la campagne, et une mise au point relative à une « enquête » menée par la « droite sociétale » à Saint-Étienne. Elle n’a pas assez de moyens, nous explique-t-elle.
Nous avons donc fait ce comptage. Le record est donc battu avec 225 sondages [1] dont 151 par téléphone (une grande majorité d’intentions de vote), 71 par internet (quelques intentions de vote, sinon des « souhaits de victoire », du « moral des électeurs » et autre « intérêt pour l’élection », etc. ) et 3 en face à face [2].
L’Observatoire des sondages a suivi la campagne municipale tout au long de papiers [3]. pour commencer à signaler les difficultés méthodologiques des sondages locaux et les défauts des sondages à mesure qu’ils se réalisaient (faiblesse des échantillons, absence d’abstention, absence de non réponse, scrutins imaginaires et inadéquation du cadre de calcul dans les grandes villes divisées en arrondissements, etc.). L’Observatoire avait donc logiquement annoncé la probabilité de nombreuses erreurs. C’est ce qui s’est passé [4]. Les sondeurs sont venus les expliquer ou les nier sur les plateaux en attendant la prochaine fois.