On le sait les chiffres ne comptent pas ou peu pour la profession quand seul l’ordre d’arrivée des trois premiers équivaut « réussite ». Oubliés donc les centaines de sondages qui durant les 6 derniers mois ont égrené sans discontinuer des scores imaginaires à des dimanches imaginaires, ici un E. Zemmour à 19% au premier tour, là une V. Pécresse élue présidente contre E. Macron.
Oublié également le « jeu du poltron », car il s’agit bien d’un jeu, le « fameux » croisement des courbes ou le coude à coude entre Le Pen et Macron la veille du premier tour. Contrebalancé timidement par un « Macron favori mais... ». « En ces ultimes instants de campagne présidentielle la plus grande erreur serait de se laisser distraire par les derniers sondages de l’avant second tour » déclare le directeur du Monde dans un éditorial daté du 22 avril 2022. Sans incertitude proclamée pas de commentaires ? Quoi qu’il en soit après avoir « distrait » toute la campagne électorale à coup de sondages biaisés à différents degrés, il est assez cocasse de s’inquiéter de leur possible influence sur le résultat d’une élection à seulement quelques heures de l’échéance.
Reste les résultats effectifs [2] à comparer avec les ultimes prévisions sondagières avant le premier et le deuxième tours [3].