Leurs résultats, tous sondeurs confondus [1], sont irrémédiablement faussés par une carence significative en « matière première » : les intentions, exprimées ou non. Ce n’est certes ni la première, ni, « bien sûr », la dernière fois que les sondages sont confrontés à une telle pénurie. Elle fait néanmoins tâche alors que ce début d’année coïncide sans surprise avec le redémarrage de la production et un nouveau forcing éditorial pro-sondages de la presse incapable de contrôler, a fortiori de réprimer ses désirs de spéculation politologique.
Les réponses sont dans les questions
Que peuvent bien valoir des résultats et les commentaires qui les accompagnent quand :
une part non négligeable des sondés est écartée pour cause d’incertitude quant à sa participation au scrutin (ce que l’on peut comprendre) ? [2]
quand une part significative des sondés « sûrs d’aller voter » refusent de dire pour qui ?
Si la faiblesse des écarts entre certains candidats au premier tour jette déjà un sérieux doute sur les scores attribués et le classement établi (même lorsque le nombre des sondés écartés semble faible par rapport aux répondants), au second tour les résultats relèvent tout bonnement de la farce comptable, et ce quelles que soient les hypothèses retenues, possibles ou impossibles (cf. ci-dessous à titre d’exemples les extraits des notices détaillées Ifop, Opinionway, Elabe, Ipsos [3]).
A suivre...