Une augmentation brutale sans explication, mais pour des analystes un peu rigoureux une indication supplémentaire de la faible fiabilité des sondages, et singulièrement sur la primaire de droite. Le quotidien convertit donc un chiffre douteux en certitude factuelle sans le moindre scrupule : « On le sait d’expérience mais on l’oublie parfois : rien n’est joué ni acquis dans une campagne électorale, jusqu’au jour du scrutin », traduction : on peut dire le tout et son contraire jusqu’au jour du scrutin. Les fiascos sondagiers précédents, quelles que soient leur date (celui des sondeurs américains n’a pas une semaine) ne sont pas un problème puisque le journal n’a pas de mémoire.
« Juppé-Sarkozy-Fillon : une finale à trois ». Comment Le Monde le sait-il ?
jeudi 17 novembre 2016
Ce sont bien entendu les 10 points supplémentaires d’intentions de vote dont Ipsos et le Cevipof créditent François Fillon par rapport au mois dernier qui justifient ce titre du journal Le Monde en date du 18 novembre 2016 [1]
[1] Le titre de l’article publié sur le site du journal le 17 novembre est du même tonneau : « Primaire à droite : la percée de Fillon bouscule le duel Juppé-Sarkozy ».