On connait la nature de leur première défaite : une erreur dans l’ordre d’arrivée. On n’imputera pas aux sondeurs l’entière responsabilité de cette bévue même si l’élection d’Hillary Clinton était pour eux certaine. Leur deuxième défaite est passée inaperçue. Elle repose sur leur recours massif comme conseillers en communication (activité très fréquente chez les sondeurs) pour organiser la campagne électorale de la candidate démocrate face à un concurrent aux méthodes moins rationnelles mais manifestement plus efficaces. Pour être plus précis c’est sur la foi de ces conseillers que la candidate convaincue de sa victoire n’a pas fait campagne dans les « Rustbelt States », en Français « ceinture de la rouille », Etats marqués par une forte désindustrialisation qui ont finalement donné la majorité à Donald Trump.
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