Le passé des sondages électoraux et le passé de certains des signataires de ces sondages, Opinionway [2] et Valeurs Actuelles [3] tendent à donner raison à Claude Bartolone. Pourtant, c’est bien fait pour lui. Il a été, comme tous les autres politiques, amplement averti des faits suivants :
1 - Les sondages électoraux sont soit fictifs (pour ceux réalisés et publiés longtemps avant l’échéance), soit généralement faux (pour ceux effectués juste avant le scrutin [4].
2 - On ne les accusera pas d’être biaisés, les redressements étant secrets comme le Conseil d’Etat l’a établi en excipant du secret industriel ! (Cf. Les sondages selon le Conseil d’Etat : un produit industriel).
3 - La Commission des sondages, de toute façon inactive et entretenant de "très bonnes relations avec les sondeurs", comme l’a rappelé son secrétaire général Mattias Guyomar [5], ne s’aventurera pas à briser ce "secret industriel".
4 - Une proposition de loi sénatoriale a été votée à l’unanimité au Sénat pour corriger les plus grosses dérives. Elle a échoué à l”Assemblée Nationale après le veto de Nicolas Sarkozy. A ce qu’on sait celui-ci n’est plus Président de la République et rien n’a changé.
En politique faut-il attendre d’être dans le mur pour se plaindre ?